ARTISTS
REFLECTION
Oil on resin - solid wood, 82 × 52 × 87 cm
Born in 1975 in Korea, Xooang Choi obtained his MFA in Sculpture from the Seoul National University in 2005. Already during his studies, he became recognized for his tiny figurative sculptures made of painted polymer clay. However, since 2007 and his one-man show titled The Vegetative State, Choi’s figures have been enlarged in its scale, which gave more presence to his figurative sculptures that unearth dark emotions. The artist modifies proportions of the human-like characters or isolates body parts and takes them out of context to create disturbing and thought-provoking pieces that explore human rights, discrimination, society’s pathological state, isolation, loneliness, and sex and gender politics among other themes.
Deep, complex and sometimes mysterious, emotions are fundamental to the human condition. They color our days and have a profound impact on the way we feel about our lives. Although all people should be able to control their personal emotions, there are times when that is not the case – when, actually, emotions control us. Korean artist Xooang Choi has created an impressive body of work that shows us the realism of the human emotion frozen in an instant. His art reveals the raw reality of modern life ordinary people face every day if they don’t confront the outer world. The artist’s interest focuses on social systems that manage and control people, their behavior and feelings more than ever before.
Created from clay and resin, Xooang Choi’s pieces take on a strange life form all of their own. Extremely detailed and graphic sculptures wear poignant, but at the same time, very powerful expressions. Their feelings, fears, bitterness, anger and frustrations are written on their faces. Marble-like, flesh-toned figures show the sculptor’s concerns about human condition in the society. Although his highly detailed works can be described as hyperrealistic in terms of technique, Xooang’s sculptures are surreal at the same time, having their bodies distorted, exaggerated or merged with other species. His work shows how one perceives oneself and others as well as the society and environment where he or she belongs.
Open for countless interpretations, Choi’s sculptures explore how a variety of social issues and value systems impact the humans. As the sculptor himself claims, the most important to his work is to raise questions in the audience, about human beings and their role in modern society.[3] His work has been exhibited in museums and galleries in Seoul including The National Museum of Contemporary Art, Gimhae Arts Centre, Dukwon Gallery, Doosan Art Center, Gwangju Museum of Art and the Museum of Art Seoul National University, among others. Internationally, Choi took his first steps into the contemporary art world in Paris, Beijing and Singapore.
Né en 1975 à Séoul où il travaille aujourd’hui, Choi Xooang fait partie de cette jeune génération d’artistes qui a subi toutes les mutations de son pays durant ces dernières années. Après des études de sculpture à l’université de Séoul, il modèle pour des films d’animation, des figures d’argile, qui l’inspirent, "lui montrent la réalité en utilisant l’exagération, la distorsion et l’omission".
Ses sculptures en résine peintes se concentrent sur la représentation du corps, qui deviennent sous son observation et sa technique virtuose de véritables allégories de la condition humaine. Il compose des êtres miniatures, d’un réalisme troublant, parfois déformés, greffés, mutants, tronqués, ou aux membres disproportionnés. Il n’hésite pas à exagérer un détail, ou flouter les visages pour établir une subtile narration ou procurer une émotion. Grace à ces artifices maniéristes, Xooang s’attelle à représenter physiquement les profondeurs de l’âme.
Il évoque les problèmes d’incommunicabilité induits par notre société contemporaine : la peur, la solitude, l’aliénation du travail, mais aussi la solidarité, l'amitié, le désir, l'amour. Tous les liens sacrés qui unissent et rapprochent.
L'oeuvre phare de cette exposition, Noise, est une ronde de visages humains qui flottent dans l’espace. Un choeur polyphonique mais silencieux de têtes en apesanteur sous lequel le spectateur se place. Cette couronne baroque est incarnée d’anges rieurs et joyeux, de putti à maturité, mélancoliques ou grimaçants, méditants ou souffrants. Un échantillon d’une humanité sérielle, véritable catalogue d’émotions.
L’on peut en Europe rapprocher cette composition des Têtes de caractères du sculpteur autrichien Messerschmidt au 18ème siècle, des travaux d’artistes sur la physiognomonie ou du neurologue Duchenne de Boulogne. Xooang anime ses visages d’expressions les plus diverses qui font écho à toutes les humeurs que nous pouvons éprouver. Son appréhension n’est en aucun cas scientifique mais uniquement sensible.
Pour Xoaang, le corps exprime la perception de soi-même, des autres, aussi bien que la société ou l’environnement où il se place. Il est un outil de compréhension des habitudes, des schémas récurrents qui ne sont pas simplement physiques, mais mentaux.
Femmes agenouillées, enlacées dans une étreinte empreinte de tendresse, de consolation et de frayeur, unies par une nébulosité colorée, une conscience partagée, une commune utopie, Dreamers. Un businessman errant tout à sa concentration aveuglée, Walk. Tout indique la manière dont la société capitaliste altère les individus livrés à leur dereliction. Et les dangers qui les menacent comme ces bombes nucléaires, épée de Damocles de la Corée divisée.
Ces oeuvres déconcertent, fascinent, entre la minutie des détails et la délicatesse du traitement de la matière.
Tous les êtres humains vivent dans l’incertitude, tous ressentent de l’ambivalence et de la contradiction dans leur vie intérieure mais aussi sociale. La perfection n’existe pas.
Faiblesse, beauté et laideur coexistent dans la vie de chacun.
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